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65e journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI

Images de lectrices et matérialité de la lecture de l’imprimé, du 19e siècle à aujourd’hui

8 novembre 2024
10 h 00 à 16 h 00
Musée POP (Salle du Conseil) – Trois-Rivières
200 rue Laviolette, suite 1

C’est avec plaisir que nous vous invitons à la 65journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI, organisée par Ersy Contogouris (Université de Montréal) et Mélodie Simard-Houde (Université du Québec à Trois-Rivières). Intitulé « Images de lectrices et matérialité de la lecture de l’imprimé, du 19e siècle à aujourd’hui », l’événement aura lieu le 8 novembre prochain, de 10h00 à 16h00 au Musée POP (Salle du Conseil) de Trois-Rivières, situé au 200 rue Laviolette, suite 1.

Nous vous convions donc à venir entendre les communications de Marie-Jeanne Morasse, Izabeau Legendre, Chantal Savoie, Anthony Glinoer, Mylène Bédard, David Bélanger et Charlotte Biron.

Nous espérons vous y voir en grand nombre !

PROGRAMME

9h30 – Accueil

10h00 – Mot de bienvenue

10h15 – Supports, matérialité et genres

Présidence : Isabelle Robitaille (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)

Marie-Jeanne Morasse (Université de Montréal), « Une liseuse le soir –La lecture des journaux et les glissements de genre dans l’œuvre Reading the Newspaper, No. 2 (1882) de Mary Cassatt »

Je propose d’analyser l’estampe intitulée Reading the Newspaper, No. 2 (1882) réalisée par l’artiste états-unienne Mary Cassatt (1844-1926), une œuvre fascinante et pourtant très peu étudiée jusqu’à présent. En l’étudiant sous l’angle du genre sexué et en réfléchissant à la matérialité de l’estampe, je montrerai qu’elle informe sur plusieurs enjeux entrecroisés : la manière dont la femme représentée vit son expérience de lecture, la façon dont elle la performe en raison de son genre, comment Cassatt a choisi de la représenter et en utilisant quel médium.

Dans cette estampe réalisée à l’aquatinte et au vernis mou, Cassatt représente une femme lisant le journal à la lumière d’une lampe électrique, un livre posé sur la table à ses côtés, ainsi qu’un homme qu’on aperçoit tout à droite de l’image, semblant lui aussi être en train de lire, quoiqu’on ne voie pas l’objet de sa lecture. Cette communication se penchera sur le choix d’utiliser les techniques du vernis mou et de l’aquatinte pour réaliser cette estampe ainsi que sur les trois différents états dans lesquels elle existe. Ces caractéristiques matérielles seront mises en relation avec l’objet littéraire représenté, le journal, qui est produit lui aussi au moyen d’un procédé d’impression.

Je tenterai donc de répondre aux questions suivantes : comment la lecture – et notamment la lecture du journal – est-elle vécue, comment est-elle performée et comment est-elle représentée par Cassatt? J’explorerai l’idée selon laquelle Mary Cassatt expérimente autour de représentations de la féminité dans cette estampe. J’utiliserai la notion de glissement afin d’aborder ce rapport entre les genres représentés, mais également en l’appliquant à l’étude des médiums, estampe et journal, qui se trouvent dans cette production visuelle. Cela me permettra de traiter des particularités temporelles de cette œuvre, qui est ancrée dans la modernité par son sujet (la liseuse de journaux), mais également par l’usage de l’aquatinte et la présence de la lampe électrique. Enfin, je traiterai de la performance du genre, tel qu’il est représenté par cette lectrice de journal, afin de la lier aux particularités de l’expérience des femmes de la modernité. Nous y verrons donc le rôle de la lecture du journal dans la déconstruction des représentations stéréotypiques des liseuses et celui de l’électricité dans les transformations des habitudes de lecture. Cela me permettra de montrer comment Cassatt démontre la modernité de son œuvre par le choix du sujet représenté et des techniques utilisées dans la réalisation de cette estampe. 

Izabeau Legendre (Université Concordia), « Strip-tease de la lecture : traces de lecture et mail art dans l’œuvre de Julie Doucet »

Le rapport à la lecture et au lectorat est une dimension importante de l’œuvre de Julie Doucet souvent négligée par la recherche. Il s’agira, dans cette communication, d’aborder ce rapport sous deux aspects.

D’abord, nous examinerons la mise en scène de la lecture et du rapport avec le lectorat. Cette mise en scène se caractérise par une prise à partie des lecteurs bien réels, touchant notamment la question des relations de genre autant que celle de la représentation de la sexualité. Cette pratique évoluera, évidemment, grandement, alors que la série Dirty plotte atteindra un plus large public.

Ensuite, le rapport à la lecture et au lectorat sera considéré par une pratique artistique fermement ancrée dans l’échange épistolaire. L’imposant réseau de correspondance de Julie Doucet et son contact constamment renouvelé avec le réseau du mail art sont ici essentiels. Son utilisation de techniques mixtes – alliant le plus souvent le dessin au collage, à l’écriture et aux arts imprimés – rappelle en cela les traits caractéristiques de l’art postal comme pratique associant de façon indiscernable lecture, écriture, et création. Le travail de collagiste de Doucet, travaillant à partir de magazines féminins des années 1950 et 1960, est, sous cet aspect, particulièrement révélateur.

Le rapport à la lecture et au lectorat que supposent ces deux dimensions de l’œuvre de Julie Doucet prend tout leur sens dans l’appartenance de l’artiste à la scène du zine. Le floutage de la distinction entre producteur.ices et consommateur.ices est, en effet, un trait caractéristique fondamental de la culture du zine depuis ses débuts (Duncombe, 1997 : 123). Cet idéal rejoint, par ailleurs, celui d’une « esthétique collaborative » élaborée dans le réseau du mail art (Welch, 1995 : 71), dont la culture du zine hérite significativement. Cette approche, sinon égalitaire, du moins égalisatrice du travail de création artistique, s’inscrit dans un horizon de démocratisation de l’art et de la parole, et a pu servir d’appui à plusieurs mouvements féministes à l’intérieur de la culture du zine (Piepmeier, 2009), auxquels Julie Doucet doit, en définitive, être rattachée.

Chantal Savoie (Université du Québec à Montréal), « Portrait incomplet d’une lectrice ordinaire de La Revue populaire »

Répondant à l’invitation lancée par la problématique de ce colloque à considérer la lecture « comme pratique, telle qu’elle est vécue, performée, ressentie », et prolongeant le cadre de réflexion proposé lors du colloque « Traces et approches des usages dans la culture populaire et médiatique » (Letourneux et Savoie, 2024), je procéderai dans cette communication à une étude de cas qui permet de documenter une pratique de lecture ordinaire dans les années 1950.  À partir d’une collection annotée d’exemplaires de La Revue populaire (1907-1963 [?]), j’explorerai le potentiel d’analyse des traces des gestes et de l’expérience de lecture d’une lectrice abonnée au périodique. Considérant que la collection d’exemplaires recueillie par don (et dont la majorité sont datés des années 1950) comporte des notes manuscrites sur les couvertures, nous ferons d’abord un inventaire et une description des traces (nature, emplacement, fréquence, etc.). Suivra une analyse des préférences de lecture exprimées à propos des feuilletons publiés dans la revue, qui sont commentés sommairement et classés par la lectrice en fonction du degré d’appréciation. Au final, nous chercherons à reconstituer, à travers ces traces matérielles et ce qu’elles induisent, le portrait d’une lectrice ordinaire. Les ancrages scientifiques de cette analyse se situent au croisement des travaux sur la presse et sur la poétique du journal (Thérenty), sur les usages de la culture populaire (Hoggart, De Certeau, Thiesse) et sur le goût (Bourdieu).

11h45 – Dîner

13h30 – Imaginaires sociaux et médiatiques de la lectrice

Présidence : Léonore Brassard (Université du Québec à Trois-Rivières)

Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke), « Classes de textes et classes de lectrices vers 1830 »

Dans un projet d’article de 1832, Stendhal oppose les « romans pour femmes de chambre » et les « romans des salons ». Et il précise : « Le roman pour les femmes de chambre est en général imprimé sous format in-12 et chez M. Pigoreau » et est écrit par un écrivain comme le baron de Lamothe-Langon. La dualisation de la littérature romanesque concerne selon lui tout à la fois la matérialité du livre (son format), le personnel littéraire (l’auteur et l’éditeur), le système de diffusion et le lectorat. Je prendrai pour exemple d’une classe de textes déconsidérée dans tous ses aspects le roman « frénétique ». Héritier du roman gothique anglais, le roman frénétique a été très présent sur les tablettes des librairies et des cabinets de lecture au cours des années 1820. Il disposait d’éditeurs et d’auteurs spécialisés, pouvait compter sur le réseau de distribution des cabinets de lecture et se signalait à son large public par des codes reconnaissables : titres à la syntaxe immuable, couleurs de couverture, format stable. Sa reconnaissance critique était faible, ou nulle et il était jugé relevant de la littérature « facile » ou « industrielle ». Je montrerai qu’il y a une homologie dans l’imaginaire social de l’époque entre les lectrices de romans, perçues comme faibles et influençables, et les œuvres qu’elles sont censées préférer.

Mylène Bédard (Université Laval), « Critique et appropriation des médias chez Nelly Arcan et Élise Turcotte : pour une meilleure littératie médiatique »

Nelly Arcan et Élise Turcotte mettent en scène des personnages féminins confrontées à une culture médiatique qui leur est le plus souvent hostile, notamment en regard des processus d’assignation. Selon Béatrice Damian-Gaillard et al., « Les discours médiatiques, en tant que scripts culturels, participent à la structuration et à la diffusion de modèles de référence. Ils donnent à voir des grammaires de comportements, en ce sens qu’ils façonnent des mises en discours du social, constituent des lieux de production des savoirs, d’injonctions, constitutifs de dispositifs de pouvoir, à la fois producteurs et régulateurs de pratiques[1]. » L’œuvre d’Arcan insiste sur les effets délétères des médias sur les personnages féminins, ceux-ci révélant la manière dont les médias colonisent l’imaginaire des femmes, s’impriment dans leur psyché, et ce, même si les personnages sont rarement représentés en train de les lire. Se dégage de ces récits une impression d’envahissement du médiatique, dans lequel les personnages n’ont pas à consommer les médias pour être happées, imprégnées par eux. Les romans d’Élise Turcotte décrivent également un imaginaire médiatique hostile. Or, les personnages de Turcotte ont une pratique du cahier qui interroge la manière d’organiser la narration du réel, témoignant de la dimension réflexive qu’elles associent à la posture de lectrice des discours médiatiques. Comme Arcan et Turcotte montrent qu’il n’est plus possible de se couper des flux médiatiques, cette communication cherchera à mettre en lumière leur appel à une meilleure littératie médiatique, laquelle permet de traquer les idéologies embusquées qui contribuent à la domination des femmes. Je postule qu’au caractère désincarné des discours médiatiques chez Arcan s’opposent chez Turcotte leur matérialisation et leur manipulation par la citation, le découpage et le collage, qui semblent donner plus de prise aux personnages et leur permettre d’accroître leur pouvoir d’agir et leur capacité à produire d’autres récits.

14h30 – Pause-café

14h45 – Entre littérature, presse et cinéma

Présidence : Karol’Ann Boivin (Université de Sherbrooke)

David Bélanger (Université du Québec à Trois-Rivières), « Lectrice naïve, lectrice émancipée : le dilemme de l’imaginaire québécois »

Dans mon ouvrage coécrit avec Thomas Carrier-Lafleur (2019), j’analysais la figure de Marie, protagoniste de la Mort d’un bûcheron (Carle, 1971), lectrice de Maria Chapdelaine (Hémon, 1914). Le film de Carle la présente d’abord comme la fille de (elle cherche son père, Tancrède, disparu), puis comme une mère potentielle (dans une bibliothèque, des symboles de fertilité s’attachent à son image) avant d’être objet sexuel (elle devient Marie Lasso, chanteuse topless, notamment). Or, c’est la lecture du roman Maria Chapdelaine, longuement présentée vers la fin du film, qui semble donner à la femme l’impulsion de choisir son destin et, à terme, de faire des études.

Cette figure de Marie lectrice apparaît pourtant assez nouvelle dans l’imaginaire québécois. Clorinde Wagnaër, entre autres défauts, est une lectrice pourvue d’une vie romanesque, alors que Marichette dédaigne tout ce qui appartient aux lettres ; au terme de Charles Guérin (Chauveau, 1846), la première participe à la ruine familiale du protagoniste alors que la deuxième le sauve. Angélina, dans Le Survenant (Guèvremont, 1945) comme Florentine dans Bonheur d’occasion (Roy, 1945) seront flouées dans leurs désirs, alors même qu’elles sont des personnages présentés depuis leurs lectures.

Cette proposition de communication explorera ce dualisme instable de la « femme lectrice » comme être vénal ou naïf puis de la femme lectrice pourvue d’agentivité ; cette agentivité sera principalement liée à la liberté de son corps et à la possibilité de faire des choix amoureux. Pour observer ce dualisme, le cœur de ma démonstration consistera à comparer le film de Carle au film Simple comme Sylvain (Chokri, 2023). Le but sera moins de distinguer les traits sociohistoriques des œuvres (le contraste serait pour le moins évident), que de tenter de tracer un imaginaire (une imagerie) de la femme lectrice, et de saisir par quelles représentations de la lecture l’agentivité se construit.

Charlotte Biron (Université du Québec à Montréal), « “Cette vie de jeunes filles fardées, pimpantes, qui lisent des romans-feuilletons de quinze cents”. Le devenir romanesque des lectrices maquillées de la Revue moderne à Bonheur d’occasion »

Cette proposition de communication porte sur la relation entre le maquillage et la représentation des lectrices au sein de la Revue moderne et du roman Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy. La réflexion est née à la suite de la lecture de l’essai d’Esther Trépanier La mode sauvera-t-elle Cendrillon?[2],au sein duquel Trépanier souligne la difficulté, pour le personnage de Florentine, de s’approprier les codes vestimentaires et cosmétiques de l’époque pour parvenir à se hisser au-dessus de sa condition sociale. Prenant pour point de départ la figure de Florentine, cette communication vise à déplacer la focale et à élargir le corpus en incluant Bonheur d’occasion, mais aussi les fictions de Gabrielle Roy parues dans la Revue moderne et le discours sur le maquillage (publicités et articles) mis en circulation dans la revue. Peu étudiée en littérature, la question du maquillage se révèle pourtant fortement imbriquée à la représentation de la lecture chez ces « jeunes filles fardées, pimpantes, qui lisent des romans-feuilletons de quinze cents ». La présente étude s’attachera à examiner la manière dont le maquillage « violent[3] » de personnages comme Florentine est de fait associé à deux types de lectures qui ne cessent de s’influencer : la consommation de publicités de cosmétiques et la lecture de romans populaires. Qu’est-ce que l’étude des discours et des représentations sur le maquillage révèle sur le rapport historique entre littérature et construction du genre féminin ? Quel rôle joue le maquillage dans LaRevue moderne et dans Bonheur d’occasion ? Comment le maquillage s’arrime-t-il, sur le plan symbolique et diégétique, à la représentation de la lecture ? En effet, le maquillage de ces lectrices ne serait peut-être pas seulement le signe d’un désir d’ascension sociale, mais aussi celui d’un désir romanesque. Le travail sur les apparences pourrait ainsi incarner – c’est l’hypothèse que j’examinerai – une forme d’écriture apprise par le biais de la lecture de revues et de romans.


[1] Béatrice Damian-Gaillard, Sandy Montanola et Aurélie Olivesi, « Introduction » dans Béatrice Damian-Gaillard, Sandy Montanola et Aurélie Olivesi (dir.), L’assignation de genre dans les médias, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 14.

[2] Esther Trépanier, La mode sauvera-t-elle Cendrillon? Autour de trois romans et de quelques tableaux, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2023.

[3] Yannick Resh, « La ville et son expression romanesque dans Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy », Voix et images, vol. 4, no2, 1978, p. 252.

66e Journée scientifique de l’AQÉI – Appel à communications

Nouvelles études de l’imprimé et Prix de la meilleure communication

2 mai 2025
Université de Sherbrooke, Campus de Longueuil

Depuis 1987, soit près de quarante ans, l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé (AQÉI) invite les étudiant·es des cycles supérieurs s’intéressant à l’imprimé sous toutes ses formes à partager leurs découvertes avec ses membres, établissant ainsi une longue tradition de journées d’échanges consacrées à la recherche émergente. L’année 2025 marque la reprise des journées « Doc/Post-Doc », destinées à mettre au premier plan les travaux menés par les chercheur·es de la relève, dans une formule renouvelée. Désormais, c’est sous la bannière des journées « Nouvelles études de l’imprimé » que l’AQÉI accueillera les voix des étudiant·es des cycles supérieurs.

Ces rencontres scientifiques se veulent des occasions de porter plus loin des recherches entreprises individuellement. Elles permettront en outre de tester une hypothèse ou une perspective théorique, d’offrir une étude de cas, de présenter les premières conclusions d’un travail, etc.

Leur première édition sera également le moment propice pour inaugurer le Prix de la meilleure communication, qui récompensera la meilleure prestation étudiante offerte lors de la journée « Nouvelles études de l’imprimé ». Les détails de l’offre de prix se trouvent à la fin de cet appel.

Argumentaire

Les études sur l’imprimé, l’édition et le système-livre en général sont en santé, et nous souhaitons mieux connaître les paramètres de cette vitalité. La prémisse de cette journée d’échanges réside dans la volonté d’apporter certaines pistes de réponse à la question suivante : quelles sont les nouvelles études de l’imprimé et comment participent-elles à la vitalité des disciplines mobilisées par ce champ?

Les propositions pourront s’inscrire dans l’un des deux axes suivants, sans toutefois s’y restreindre :

  1. Nouvelles approches de l’imprimé

Les études de l’imprimé reposent sur des disciplines et des champs d’intérêt aussi variés que la bibliographie, la bibliothéconomie, la communication et la culture écrites, l’édition, les études littéraires, l’histoire de l’art, l’histoire du livre et des bibliothèques, le monde des librairies, la presse, la sociologie de l’imprimé, la traduction, etc.

Plusieurs de ces domaines d’investigation sont aujourd’hui mûrs et bien implantés, déplaçant les projecteurs sur des zones d’ombre. Il est par exemple fascinant d’interroger l’invisibilisation de fonctions (typographes, relieur·euses, illustrateur·trices, etc.) et de personnes (femmes, communautés queers ou immigrantes, etc.). Replacer ces questions au centre de nos travaux donne l’impulsion pour identifier de nouvelles approches théoriques et de nouvelles méthodologies. Ainsi pourrait-on s’interroger sur le rôle de la librairie indépendante dans un écosystème queer en croisant les queer studies et l’histoire du livre, ou encore repenser la démocratisation du savoir universitaire par l’entremise de l’édition savante selon l’angle de la bibliodiversité.

2. Nouveaux objets pour les études « de l’imprimé »

L’imprimé a longtemps représenté une étiquette satisfaisante pour désigner l’essentiel des objets d’étude en histoire du livre ou en arts graphiques : c’était tout l’intérêt du terme d’imprimé. De nos jours, l’étiquette paraît inadéquate si l’on considère l’ampleur qu’a prise l’ingouvernable domaine du numérique. Mais ce n’est pas tout. Une volonté semble poindre dans les communautés de recherche visant à intégrer au champ des objets d’étude non imprimés tels les manuscrits ou les estampes. Les études de l’imprimé font par ailleurs l’examen des archives, des institutions, des industries, des écrits, des gravures, mais sans se limiter à ces objets : elles embrassent des supports discursifs et des pièces d’archives moins traditionnels que par le passé.

Dans un article récent, Marie-Pier Luneau a montré que la place des femmes dans le système-livre pouvait être éclairée par l’étude archivistique des agendas de ces travailleuses, soit des objets manufacturés, annotés à la main et hybridant le personnel au professionnel (Luneau 2022). Cet axe s’intéresse précisément aux objets qui font couler l’encre de l’imprimé et qui s’imposent malgré tout dans la redéfinition de ce champ. Quelles matérialités et quels supports – alternatifs, oubliés, impensés – devrait-on (re)considérer?

Les propositions de communications devront être envoyées à karolann.boivin@usherbrooke.ca et à maxime.bolduc3@usherbrooke.ca avant le 15 décembre 2024.

Les personnes participantes doivent mener des recherches reliées aux études de l’imprimé québécois ou des recherches reliées à l’imprimé en général dans un établissement universitaire québécois et être inscrit·es dans un programme d’études supérieures ou compléter un stage postdoctoral dans une université. Les personnes dont les propositions seront retenues devront être membres de l’AQÉI au moment de l’événement. Toutes auront la chance de concourir pour la première édition du Prix de la meilleure communication présentée lors de la journée Nouvelles études de l’imprimé, qui se déroulera dans une formule hybride, en ligne ou au campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke.

Le Prix de la meilleure communication récompense la meilleure prestation étudiante offerte lors de la journée Nouvelles études de l’imprimé, organisée tous les deux ans parl’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé (AQÉI).

Fondée en 1987, l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé a pour mission de promouvoir le développement de la recherche sur l’imprimé, de diffuser l’information relative aux travaux en cours, et de créer des opportunités de rencontres et d’échanges scientifiques entre les personnes et instances issues de différentes disciplines contribuant à la recherche, à la vitalité ou à la diffusion du livre, de la presse, de l’estampe, de la lecture et de l’imprimé en général. 

Le prix est remis à une personne inscrite dans un programme d’études supérieures ou à une personne effectuant un stage postdoctoral. Le nom de la personne lauréate est annoncé dans les jours suivant la tenue de la journée d’étude.

Conditions d’admissibilité :

  • Mener des recherches reliées aux études de l’imprimé québécois ou des recherches reliées à l’imprimé en général dans un établissement universitaire québécois;
  • Être inscrit·e dans un programme d’études supérieures ou compléter un stage postdoctoral dans une université;
  • Être membre en règle de l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé;
  • Avoir reçu, de la part du comité organisateur de la journée d’étude, une invitation à présenter une communication (c’est-à-dire que la proposition de communication a été soumise dans les délais prescrits et a été approuvée par le comité);
  • Présenter la communication dans le cadre de la journée Nouvelles études de l’imprimé.

Le jury d’attribution du prix est présidé par un membre du conseil d’administration de l’Association et est composé de deux autres membres invités, issus de la communauté de recherche. L’évaluation du mérite se fonde sur la présentation de la communication. Les principaux critères d’évaluation sont les suivants :

  • La pertinence et l’importance du sujet de recherche dans le cadre des études sur l’imprimé réalisées au Québec ou portant sur le Québec;
  • La qualité de la question de recherche, des hypothèses et des résultats de recherche;

La qualité générale de la présentation.

Orientations bibliographiques

Barbier, Frédéric. 2020. Histoire du livre en Occident. Paris : Armand Colin.

Boivin, Karol’Ann, Mylène Fréchette et Virginie Mailhot (dir.). 2020. « Œuvrer ensemble. Les rouages collectifs dans la chaîne du livre ». Cahiers de la Société bibliographique du Canada 58 (numéro spécial) : 7-119.

Cambron, Micheline et Dominic Hardy (dir.). 2015. Quand la caricature sort du journal. Baptiste Ladébauche 1879-1957. Montréal : Fides.

Darnton, Robert. 1992. Gens de lettres, gens du livre. Trad. de Marie-Alyx Revellat. Paris : Éditions Odile Jacob.

Gerson, Carole et Jacques Michon (dir.). 2007. Histoire du livre et de l’imprimé au Canada, III, de 1918 à 1980. Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal.

Hardy, Dominic, Annie Gérin et Lora Senechal Carney (dir.). 2018. Sketches from an Unquiet Country, 1840-1940. Montréal/Kingston : McGill-Queen’s University Press.

Luneau, Marie-Pier. 2022. « “Tout un essaim de jeunes filles”. La présence des femmes dans l’édition, lue à travers les archives oubliées ». Dans Les maisons d’édition francophones au prisme de leurs archives. Sous la direction d’Anthony Glinoer, 125-142. Paris : Éditions des archives contemporaines. https://doi.org/10.17184/eac.6521.

Rannaud, Adrien. 2023. « Les rêves d’amour de Phonsine : célébrité, genre et vie culturelle dans la presse illustrée québécoise des années 1940 et 1950 ». Dans Presses anciennes et modernes à l’ère du numérique, actes du congrès Médias 19 – Numapresse (Paris, 30 mai-3 juin 2022). Sous la direction de Guillaume Pinson et Marie-Eve Thérenty. Médias 19. Dossier publié en 2023, mis à jour le 24 mai 2024.https://www.medias19.org/publications/presses-anciennes-et-modernes-lere-du-numerique/les-reves-damour-de-phonsine-celebrite-genre-et-vie-culturelle-dans-la-presse-illustree-quebecoise-des-annees-1940-et-1950.

Vincent, Josée et Marie-Pier Luneau (dir.). 2022. Dictionnaire historique des gens du livre au Québec. Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal.

65e Journée scientifique de l’AQÉI – Appel à communications

Images de lectrices et matérialité de la lecture de l’imprimé, du 19e siècle à aujourd’hui

8 novembre 2024
Université du Québec à Trois-Rivières

C’est avec plaisir que nous vous invitons à participer à la 65journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI, co-organisée par Ersy Contogouris et Mélodie Simard-Houde. Intitulé « Images de lectrices et matérialité de la lecture de l’imprimé, du 19e siècle à aujourd’hui », l’événement aura lieu le 8 novembre prochain à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

« Si ma mère était une lectrice infidèle, c’était aussi, pour les ouvrages où elle trouvait l’accent d’un sentiment vrai, une lectrice admirable par le respect et la simplicité de l’interprétation, par la beauté et la douceur du son. » — Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Dans le portrait de sa mère en lectrice, dont cet extrait n’est qu’un fragment, le narrateur d’À la recherche du temps perdu s’attarde à la performance de la lecture, celle de sa « maman qui [lui] lisait à haute voix » (1987 : 41) François le Champi de George Sand, avec sa censure (« elle passait toutes les scènes d’amour » [41]), son « interprétation » (42) et ses sonorités propres. Nombreux sont les romans et, plus largement, les productions de la culture imprimée et visuelle dans lesquels les figures de lectrices permettent de tenir un propos sur la lecture comme pratique, telle qu’elle est vécue, performée, ressentie.

La littérature, mais aussi la peinture, la photographie, le cinéma, la presse, voire la publicité, lèvent également le voile sur l’appréhension sensible du livre et, au-delà, des imprimés de tout type (fascicules, journaux, magazines…) en tant qu’objets matériels. Les représentations culturelles illustrent les attitudes corporelles et les perceptions sensorielles associées à la lecture de l’imprimé, sous quelque forme qu’elle se présente. Elles indiquent les lieux où l’on lit à une époque donnée, révèlent ce qu’on y lit, et avec quels gestes. Rappelons, comme autre exemple canonique, la façon dont Emma Bovary et ses camarades de couvent manient les keepsakes et « leurs belles reliures de satin », dans une scène suggestive où, remarque Marie-Ève Thérenty, « [l]e support luxueux (papier de soie, reliure de satin) se marie avec le texte afin de créer chez la lectrice un effet érotique. » (2009 : 110) Pensons encore aux figurations de lectrices chez la peintre Mary Cassatt, où l’expérience sensorielle de la lecture (lumière, posture du corps, maniement du papier) s’entremêle à une qualité de concentration, qui oppose à la lecture partagée du narrateur proustien une lecture intérieure, pour soi.

Certes, les exemples classiques de représentations de lectrices ne manquent pas, et l’histoire culturelle, l’histoire de l’art, la sociologie de la littérature, de même que les théories de la lecture et de la réception ont déjà bien entamé l’étude des usages, des pratiques et des expériences de lecture. Néanmoins, à l’occasion de cette journée scientifique de l’AQEI, nous aimerions contribuer à une histoire de la matérialité de la lecture imprimée et des sensibilités des lectrices en invitant les contributeur·rices à aborder cette question sous l’un ou l’autre des trois angles spécifiques suivants : celui du support, celui des usages populaires et celui du genre sexué. Chacun de ces angles nous paraît potentiellement riche parce que lié à un champ d’étude dont la vitalité s’est traduite par une multitude de travaux et de questionnements récents.

Si, sur le plan de l’écriture, le support induit des procédés et des contraintes, il influence certainement aussi l’appréhension de l’imprimé, la valeur qu’on lui attribue, la façon dont on le manie ou le collectionne. Cette piste de réflexion invite à considérer le support comme une variable matérielle des pratiques de lecture, mais aussi à interroger la façon dont la lecture de l’imprimé a pu être représentée par le prisme de différents supports et langages sémiotiques, de la peinture à la culture numérique. On pourrait ainsi, dans cette perspective, s’intéresser à la récente résurgence des mises en scène de lectrices de l’imprimé (et de bibliothèques de lectrices) sur les réseaux sociaux, par le biais d’une pratique comme celle du BookTok, ou bien encore étudier les formes de leur visibilité au petit ou au grand écran. Quelle place la culture visuelle, du 19e siècle à aujourd’hui, fait-elle aux lectrices d’imprimés de toutes sortes ? Il s’agit, autrement dit, d’élargir la saisie des représentations de lectrices en observant leurs incarnations au-delà du discours littéraire, et en interrogeant ce que chaque support est à même de nous apprendre sur la diversité des expériences de lecture.

La seconde piste de réflexion souhaite placer l’accent en particulier sur les usages populaires de l’imprimé et sur la lecture d’imprimés de grande diffusion. En ce sens, cette journée s’inscrit dans le sillage du colloque « Traces et approches des usages dans la culture populaire et médiatique » (Letourneux et Savoie, 2024) et des travaux d’Anne-Marie Thiesse (1984), de Judith Lyon-Caen (2005) et d’Absalyamova et Stiénon (2018), qui se sont penchées sur le rapport des lectrices et lecteurs à des imprimés de masse, comme la presse, et à des genres populaires, comme le roman-feuilleton. Que sait-on des expériences et des usages des lectrices de la presse d’information, ou encore de la lecture d’imprimés de masse réputés féminins, comme la presse sentimentale ? Quelles formes de spécularité décèlent les imprimés populaires, lorsqu’il est question de représenter leurs lectrices ? Qu’est-ce que les interstices de l’imprimé, comme les pages publicitaires et les rubriques-concours, permettent de savoir au sujet des pratiques des lectrices ? Comment la lecture de l’imprimé interfère-t-elle avec la réception d’autres types de productions populaires et médiatiques ? Ce sont là quelques-uns des questionnements qu’ouvre cette piste de réflexion.

Enfin, comme on l’aura senti, cette journée d’étude souhaite mettre en avant les pratiques genrées de la lecture de l’imprimé. À l’instar d’Adler et Bollmann (2020), on s’intéressera en priorité aux usages de l’imprimé, aux pratiques de lecture et aux représentations des femmes ou de groupes issus de la diversité de genre. Nous invitons les collaborateur·rices à porter attention au point de vue genré depuis lequel les représentations de lectrices sont produites (par exemple à la prégnance du male gaze dans la culture visuelle), ou encore à faire entendre les voix de lectrices. On pourra aussi tenter de cerner, sous cet angle, la teneur des lectures (que lisent les femmes ?) et remettre en question les cloisons présumées entre les corpus. Dans la même optique, la dimension genrée de la cartographie des espaces de lecture pourrait être appréhendée : où lisent les lectrices ? lisent-elles en public, et comment ? Quelle histoire de la spatialité de la lecture au féminin peut-on tracer ?

*

Les propositions de communication (250-300 mots), accompagnées d’une notice biobibliographique (100-150 mots) doivent être transmises à l’adresse ersy.contogouris@umontreal.ca avant le 28 juin 2024.

Les personnes dont les propositions seront retenues devront être membres de l’AQÉI au moment du colloque.

Bibliographie indicative

Absalyamova, Elina et Valérie Stiénon, Les voix du lecteur dans la presse française au XIXe siècle, Limoges, PULIM, coll. « Mediatextes », 2018.

Adler, Laure et Stefan Bollmann, Les femmes qui lisent sont, de plus en plus, dangereuses, Paris, Flammarion, 2020.

Cavallo, Guglielmo et Roger Chartier (dir.), Histoire de la lecture dans le monde occidental, Paris, Seuil, 2001.

Duccini, Hélène, « La lecture, histoire d’une pratique culturelle », MédiaMorphoses, no 18, 2006, p. 22-29.

Gervais, Bertrand et Rachel Bouvet (dir.), Théories et pratiques de la lecture littéraire, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007.

Letourneux, Matthieu et Chantal Savoie, appel à communications, colloque « Traces et approches des usages dans la culture populaire et médiatique 1880-2020 », Montréal, 28 au 30 mai 2024, URL : https://www.fabula.org/actualites/116158/appel-de-communications-pour-le-colloque-traces-et-approches-des-usages.html.

Lyon-Caen, Judith, La lecture et la vie. Les usages du roman au temps de Balzac, Paris, Tallandier, 2005.

Proust, Marcel, Du côté de chez Swann, Paris, Gallimard, coll. « folio », 1987 [1913].

Thérenty, Marie-Ève, « Pour une poétique historique du support », Romantisme, no 143, 2009, p. 109-115.

Thiesse, Anne-Marie, Le roman du quotidien. Lecteurs et lectures populaires à la Belle Époque, Paris, Le Chemin Vert, 1984.

Colloque « Livres et imprimés autochtones au Québec »

22, 23 et 24 mai 2024
Université de Sherbrooke
Agora du Carrefour de l’information
Pavillon Georges-Cabana

C’est avec plaisir que nous vous invitons au colloque « Livres et imprimés autochtones au Québec » organisé par le Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ) et Kwahiatonhk!, en collaboration avec l’AQÉI et l’Observatoire de la traduction autochtone. L’événement aura lieu les 22, 23 et 24 mai prochains au campus principal de l’Université de Sherbrooke, à l’Agora du Carrefour de l’information (B1-2002) au Pavillon Georges-Cabana.

Le colloque est gratuit et ouvert à toutes et à tous!

Nous espérons vous y voir en grand nombre!

PROGRAMME

Mercredi 22 mai

8 h 30 : Accueil

9 h : Mot d’ouverture

Marie-Hélène Jeannotte, Marie-Pier Luneau et Louis-Karl Picard-Sioui

9 h 15 – 10 h 45 :Historicité de l’écriture et de la littératie chez les Premières Nations au Québec

Présidence : Harold Bérubé, Université de Sherbrooke

Conversation d’ouverture avec :

Maxime Gohier, Université du Québec à Rimouski

Jonathan Lainey, Musée McCord Stewart

Thomas Peace, Huron University College

10 h 45 – 11 h 15 : Pause

11 h 15 – 12 h 25 :Archives, langues et auctorialité

Présidence : Nathan Ince, Université de Sherbrooke

« Mots indigènes, auteurs autochtones : revoir et relire les Relations du Québec et Wendake (ca 1635-50) – John H. Pollack, University of Pennsylvania

« Collecter des manuscrits sur les langues autochtones : l’exemple des Archives des jésuites au Canada » – Fannie Dionne, Jésuites du Canada

12 h 25 – 14 h 15 : Dîner sur place

14 h 15 – 16 h :Analyses de traductions

Présidence : Audrey Canalès, Université de Sherbrooke

« Influence d’une langue autochtone et des littératures orales dans Ravensong de Lee Maracle et sa traduction » – Mélissa Major, Cégep de Saint-Jérôme

« Enjeux de la traduction des œuvres autochtones queers : l’exemple de Jonny Appleseed de Joshua Whitehead » – Maxime Poirier-Lemelin, Université Laval

« La traduction des littératures autochtones en espagnol : un nouveau champ traductologique? » – Ana Kancepolsky Teichmann, Université de Montréal

Jeudi 23 mai

8 h 30 : Accueil

9 h – 10 h 45 :Histoire du livre autochtone de 1800 à 1930

Présidence : Pierre Hébert, Université de Sherbrooke

« Un cas d’appropriation du texte autochtone? Enquête sur la recontextualisation de textes abénakis produits au Québec par une maison d’édition de Nouvelle-Angleterre » – René Lemieux, Université Concordia

« L’édition du New Familiar Abenakis and English Dialogues de Joseph Laurent (1884) et ses suites » – Patricia Godbout, Université de Sherbrooke

« Henry-Lorne Masta : kizitok awikhigan / l’auteur » – Philippe Charland, Institution Kiuna et Université Bishop’s

10 h 45 – 11 h 15 : Pause

11 h 15 – 12 h 25 :Imprimé et institutions d’enseignement

Présidence : Karol’Ann Boivin, Université de Sherbrooke

« Thunderbird Presses, savoirs séculaires autochtones et technologie de pointe » – Édith-Anne Pageot, Université du Québec à Montréal

« Le livre et l’imprimé autochtones dans l’enseignement du français langue seconde » – Isabelle St-Amand, Université Queen’s

12 h 25 – 14 h 30 : Dîner sur place

14 h 30 – 16 h : Lecture sensible et médiation éditoriale

Présidence : Anthony Glinoer, Université de Sherbrooke

Échange sur la médiation éditoriale et visuelle avec :

Sébastien Aubin, designer graphique

Julia Duchastel, Éditions du Passage

Daniel Grenier, Éditions Hannenorak

18 h 30 : Souper

Vendredi 24 mai

8 h 30 : Accueil

9 h 00 – 10 h 45 :Circulation et remédiation des récits

Présidence : Maxime Lalo, Université de Sherbrooke

« Publics pour l’édition des atisokanak dans les années 1980 » – Jean Sébastien, Collège de Maisonneuve

« Les territoires poétiques de Margaret Sam-Cromarty » – Élise Couture-Grondin, Université de Montréal et Isabella Huberman, Université de la Colombie-Britannique

« En chemin vers Marguerite : réflexion sur l’incarnation et la diffusion des histoires sensibles et écrites, de la triade des Marguerite, d’Émilie Monnet » – Emilie S. Caravecchia, Collège Montmorency et Université de Montréal

10 h 45 – 11 h 15 : Pause

11 h 15 – 12 h 15 :Autoédition, bande dessinée et médiatisation des langues autochtones

Grand entretien avec Jay Odjick, animé par Louis-Karl Picard-Sioui

12 h 15 – 13 h 40 : Dîner sur place

13 h 40 – 14 h 50 :Perspectives historiques et sociologiques sur la traduction

Présidence : Josée Vincent, Université de Sherbrooke

« Diffuser la littérature autochtone par la traduction et la médiation » – Paola Puccini, Université de Bologne

« La traduction des littératures autochtones au Québec, de 1957 à aujourd’hui » – Arianne Desrochers, Université de Moncton

14 h 50 : Mot de clôture

64e journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI

L’arbre est dans ces feuilles : l’imprimé et la botanique

3 novembre 2023
9 h 30 à 16 h 30
BAnQ – Site Rosemont ET
En ligne sur Microsoft Teams

C’est avec plaisir que nous vous invitons à la 64journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI. Intitulé « L’arbre est dans ces feuilles. L’imprimé et la botanique », l’événement aura lieu le 3 novembre prochain, de 9h30 à 16h30 à BAnQ (site Rosemont) ou en ligne sur la plateforme Microsoft Teams.

Vous pouvez vous inscrire à la journée d’étude en remplissant le formulaire.

Nous vous convions donc à venir entendre les communications de Claude La Charité, Noémie Cadieux, Céline Simonet, Rachel Bouvet et Laetitia de Coninck ainsi qu’une table ronde avec Jeanne Bouchard O’Malley, Sophie Cabot, Jules-Antoine Demers, Gabrielle Gagné et Audrée Wilhelmy.

Nous espérons vous y voir en grand nombre !
PROGRAMME 
9h30 : Mot de bienvenue
Sophie Dubois
 
***
 
Séance 1
9 h 45 – 10 h 45
Président de séance : Pierre Hébert (Université de Sherbrooke)
 
Claude La Charité (UQAR), « Leonhart Fuchs (1501-1566), Pieandrea Mattioli (1501-1577) et le renouveau de la botanique à la Renaissance »
 
Noémie Cadieux (Zoo de Granby), « Catharine Parr Traill et Agnes Chamberlin : l’agentivité féminine dans la botanique canadienne du 19e siècle »
 
Pause
 
Séance 2
11 h à 12 h
Président de séance : Stéphanie Bernier (Université de Montréal)
 
Céline Simonet (BAnQ), « Des curieux et des plantes : émergence de la botanique au Québec »
 
Rachel Bouvet et Laetitia de Coninck (GRIVE), « Tisser des liens, tresser des textes à partir du végétal »
 
Dîner
12 h – 13 h 15

Visite de l’exposition de BAnQ sur les techniques d’estampe
13 h 15 – 13 h 45
 
Table ronde « L’imprimé et la botanique : pratiques actuelles »
14 h – 16 h
Animation : Ersy Contogouris
 
Participant.e.s : Jeanne Bouchard O’Malley, (propriétaire de O’Malley et ses papiers), Sophie Cabot (artiste interdisciplinaire et médiatrice culturelle), Jules-Antoine Demers (médiateur en création numérique, Le Square à BAnQ), Gabrielle Gagné (artiste, projet « Le papier en temps que témoin ») et Audrée Wilhelmy (autrice et artiste).

Visite des réserves de BAnQ
16 h – 16 h 30

63e journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI

La bande dessinée francophone au Canada

21 avril 2023
11 h 30 à 16 h 30
En ligne
Microsoft Teams

C’est avec plaisir que nous vous invitons à la 63journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI. Intitulé « La bande dessinée francophone au Canada », l’événement aura lieu en ligne le 21 avril prochain, de 11 h 30 à 16 h 30 sur la plateforme Microsoft Teams.

Prenez note que l’assemblée générale annuelle de l’AQÉI se déroulera juste avant le début de la journée d’échanges scientifique.

En remplissant ce formulaire, vous recevrez le lien afin de vous connecter sur Teams.

Nous vous convions donc à venir entendre les communications d’Adrien Rannaud, Nancy Perron, Sylvain Rheault, Émilie St-Amand, Maël Rannou et Chris Reyns-Chikuma. Pour plus de détails, veuillez consulter le programme complet ci-dessous.

Nous espérons vous y voir en grand nombre !


PROGRAMME

11 h 30 – 12 h 30 : Assemblée générale de l’AQÉI


12 h 45: Mot de bienvenue

***

Séance 1 – Bande dessinée, presse et culture médiatique
13 h – 14 h
Président de séance : Sylvain Rheault (University of Regina)

Adrien Rannaud, « Albert Chartier, témoin et satiriste de la culture de la célébrité québécoise (1940-1962) »

Nancy Perron, « Des histoires en images aux BD et chroniques illustrées : Ladébauche mis en vedette dans l’œuvre d’Albéric Bourgeois au journal La Presse après 1911 »

***

Séance 2 – Bande dessinée et enseignement(s)
14 h 15 à 15 h 15
Président de séance : Sylvain Lemay (Université de Québec en Outaouais)

Sylvain Rheault, « Visées pédagogiques des bandes dessinées autochtones »

Émilie St-Amand, « L’utilisation d’une bande dessinée de superhéros canadien, Captain Canuck, comme outil didactique pour l’enseignement de l’histoire du Canada au collégial »

***

Séance 3 – Circulations de la bande dessinée canadienne francophone
15 h 30 à 16 h 30
Président de séance : Philippe Rioux (Université Concordia)

Maël Rannou, « Par les marges, exportation des auteurs québécois dans les fanzines européens francophones »

Chris Reyns-Chikuma, « La BD francophone hors-Québec : les BD de Guy Delisle sont-elles canadiennes et/ou québécoises et/ou cosmopolites? »

62e journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI

L’imprimé à l’université : l’université à l’imprimé. Archives, histoire, historiographie et représentation de l’université au Canada

14 octobre 2022
8h à 16h30
Salle 4600
Campus de Longueuil
Université de Sherbrooke

C’est avec plaisir que nous vous invitons à la 62journées d’échanges scientifiques de l’AQÉI. Intitulé « L’imprimé à l’université : l’université à l’imprimé. Archives, histoire, historiographie et représentation de l’université au Canada » et organisé par Karol’Ann Boivin (U. de Sherbrooke) et Julien Lefort-Favreau (U. Queen’s), l’événement co-modal aura lieu le 14 octobre 2022, de 8h à 16h30 à la salle 4600 du campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke et en ligne sur Teams.

En remplissant ce formulaire, vous recevrez le lien afin de vous connecter sur Teams.

Nous vous convions donc à venir entendre les communications de Micheline Cambron, Jean-Sébastien Sauvé, Marie-Hélène Jeannotte, Stéphanie Bernier, Sophie Marcotte, Karol’Ann Boivin, Judith Haviernick et Pierre Hébert. Pour plus de détails, veuillez consulter le programme complet ci-dessous ou sur notre site Web ici.

Nous espérons vous y voir en grand nombre !

PROGRAMME

8 h
Accueil des participantes et des participants

8 h 30 – 9 h
Julien Lefort-Favreau (Université Queen’s)
Mot d’introduction

9 h – 10 h 30
Conférence d’ouverture
Micheline Cambron (Université de Montréal)
« Principes pédagogiques et usages du livre. Le cas de l’Université de Montréal »

10 h 30 – 10 h 45
Pause

10 h 45 – 12 h 15
Séance 1
Institutions de savoir et savoir-faire dans le monde du livre
Présidence : Marie-Pier Luneau (Université de Sherbrooke)

Jean-Sébastien Sauvé (Université de Montréal)
« Quand l’aménagement s’oppose à l’usage : le cas de la bibliothèque centrale de l’Université de Montréal »

Pierre Hébert (Université de Sherbrooke)
« Les “essais” sur l’université au Québec (1985-2022) : entre la doxa et l’épistémè »

Stéphanie Bernier (Université de Montréal)
« Sherbrooke, la “Terre Promise” de la création littéraire à l’Université et son audacieux professeur, Joseph Bonenfant (1934-2000) »

12 h 15 – 13 h 30
Lunch

13 h 30 – 14 h 30
Séance 2
Médiations romanesques des lieux de savoir
Présidence : Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke)

Sophie Marcotte (Université Concordia)
« La gloire de Cassiodore : le vide préuniversitaire »

Karol’Ann Boivin (Université de Sherbrooke)
« Le roman universitaire peut-il se passe du stéréotypage ? »

14 h 30 – 15 h
Pause

15 h – 16 h
Séance 3
Palabre et quête de sens : l’université dans la sphère publique
Présidence : Rachel Nadon (Université de Sherbrooke et Université Paris-Nanterre)

Judith Haviernick (Université de Sherbrooke)
« Marcher sur un “fil tendu” : la co-construction de l’image de l’écrivain.e universitaire en entretien »


Marie-Hélène Jeannotte (Université Queen’s)
« Les presses du Collège Manitou : imprimer pour faire entendre »

16 h – 16 h 30
Mot de clôture

16 h 30
Verre de l’amitié

Appel à communications – L’imprimé à l’université : l’université à l’imprimé. Archives, histoire, historiographie et représentations de l’université au Canada

Appel à communications – L’imprimé à l’université : l’université à l’imprimé. Archives, histoire, historiographie et représentations de l’université au Canada

62e journée d’échanges scientifiques de l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé

Université de Sherbrooke, Campus de Longueuil
14 octobre 2022

Pour cette journée d’étude de l’AQÉI, nous invitons les chercheuses et les chercheurs à réfléchir aux rapports entre l’université et l’imprimé au Canada. Les communications peuvent concerner à la fois les imprimés produits par (ou pour) l’université, les acteurs de l’imprimé qui œuvrent dans le cadre des institutions universitaires, et les représentations de l’université dans différents types de textes imprimés. L’objectif est de saisir l’université en tant que médiation éditoriale et comme objet de représentation.

Liberté créatrice et expertise scientifique sous-tendent l’université et sa mission. L’édition savante bénéficie de cette logique : sans l’université en effet, comment justifier la production des ouvrages spécialisés, qui apparaîtraient à la limite telles des anomalies du système-livre (inaptes à rejoindre un lectorat suffisant ou à générer des profits)? Certaines autres formes d’imprimés émanant de l’université répondent à des impératifs institutionnels (voire strictement administratifs). On peut penser au statut particulier des archives universitaires, qui échappent aux canaux habituels d’édition et de circulation. La diversité et l’hybridité de la littérature grise lui confèrent un intérêt particulier. C’est sans compter leur importance pour l’historiographie des campus ou l’histoire des départements et institutions : il ne s’agit pas que des archives de l’université, mais de ce qui s’en est dit à différents moments et de ce qu’elles révèlent sur différents moments de l’histoire de l’éducation. D’autres documents encore, complètement étrangers à l’institution, sont ultérieurement repris par elle ou lui sont confiés : elle agit alors à titre de spécialiste du patrimoine et assure un service à l’ensemble de la société. Mais l’université a d’autres manières de s’inscrire dans le social. Elle a, de tout temps, fait l’objet de représentations littéraires ou médiatiques. On ne compte plus les essais qui annoncent la faillite de l’université ni les romans qui s’appliquent, dirait-on, à éventer les excentricités des membres de cette communauté. Non seulement l’ensemble de ces représentations nous informent quant aux mythes, aux croyances, aux pratiques de l’université; elles contribuent en partie à façonner ceux-ci. Si les empreintes textuelles du monde universitaire relèvent avant tout du domaine symbolique, elles participent néanmoins à instituer l’université, induisant certaines « lectures » sociales de l’université.

Nous proposons de suivre trois axes de recherche :

  1. La circulation de l’imprimé dans et depuis les institutions universitaires. Comment les différents types d’imprimés sont-ils produits ou préservés? Quelle place ou quel statut particulier ces objets occupent-ils dans le système-livre? Comment nous informent-ils sur les conceptions de la culture – universitaire ou littéraire – qui circulent dans des époques et des lieux donnés? Pourraient être l’objet d’analyse : l’édition universitaire, les revues scientifiques, les journaux étudiants, les bibliothèques universitaires (leurs fonds, les différentes collections), les archives institutionnelles et la littérature grise, les programmes de formation des métiers du livre et de l’archivistique, l’histoire et l’historiographie des institutions, de leurs mouvements.
  2. La représentation de l’université dans les imprimés. Quelle est l’université du texte? Il conviendra d’analyser l’institution universitaire, ses acteurs, sa mission et ses pratiques tels qu’ils apparaissent dans les imprimés de tous ordres : le portrait estudiantin qui se dessine en creux dans les journaux étudiants est-il comparable aux représentations romanesques de la communauté universitaire? La faillite de l’université prédite par les essayistes trouve-t-elle des échos dans les fictions? Les représentations sont-elles collées à l’histoire récente de l’université ou se nourrissent-elles plutôt d’archétypes, de mythes anciens? Comment se distinguent les romans à clef de la vie universitaire? Pourraient être l’objet d’analyse : le campus novel (ou roman universitaire), les figurations de l’écrivain.e et de l’intellectuel.e à l’université, la représentation du monde universitaire ancien ou contemporain dans les fictions et les essais, l’histoire de ces représentations, les imaginaires du collège classique et du cégep.
  3. L’écrivain.e à l’université. Comment comprendre la place des écrivain.es et des intellectuel.les dans un écosystème où ils sont à la fois étrangers et familiers? Cet axe pourrait accueillir des réflexions sociologiques sur l’évolution du statut des écrivain.es universitaires. On pourrait aussi s’interroger sur la formation et la professionnalisation des écrivain.es dans les programmes de création et les effets de cette tendance sur le champ littéraire, ou encore sur le rôle de l’université dans l’établissement de normes esthétiques.

L’événement se tiendra le 14 octobre 2022, au Campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Les communications seront d’une durée de 20 minutes et seront suivies d’une période de questions de 10 minutes. Les propositions de tables rondes ou de communications conjointes sont les bienvenues.

Les propositions de communications (de 250 mots maximum), accompagnées d’une notice biographique (de 250 mots maximum) doivent être envoyées à Julien Lefort-Favreau (jlf10@queensu.ca) et à Karol’Ann Boivin (karolann.boivin@usherbrooke.ca) au plus tard le 1er juillet 2022. Les personnes dont les propositions seront retenues devront être membres de l’AQÉI au moment du colloque.

Comité organisateur

Julien Lefort-Favreau, Queen’s University
Karol’Ann Boivin, Université de Sherbrooke

Journées d’échanges scientifiques « Voltaire et les Lumières au Québec : histoire ancienne ou nécessité présente ? »

C’est avec plaisir que nous vous invitons aux 61es journées d’échanges scientifiques de l’AQÉI. Intitulé « Voltaire et les Lumières au Québec : histoire ancienne ou nécessité présente ? » et organisé par Bernard Andrès (UQAM), Nicholas Dion (U. de Sherbrooke) et Pierre Hébert (U. de Sherbrooke), l’événement co-modal aura lieu le jeudi 7 avril 2022 de 8h45 à 16h30 au Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine et le 8 avril 2022 , de 8h45 à 15h au Séminaire de Sherbrooke.

Les deux journées seront retransmises en direct sur la plateforme en ligne Microsoft Teams. En remplissant ce formulaire, vous recevrez le lien afin de vous connecter sur Teams. Veuillez noter que pour des raisons logistiques, les auditeurs en ligne ne pourront pas intervenir ou poser des questions.

Pour le présentiel, l’entrée est gratuite, mais l’inscription est obligatoire auprès de Pierre Hébert (Pierre.Hebert@USherbrooke.ca).

Nous vous convions donc à venir entendre les communications de Micheline Cambron, Jacques G. Ruelland, Sébastien Drouin, Joël Castonguay-Bélanger, Claude La Charité, Hans-Jürgen Lüsebrink, Bernard Andrès, Julien Vallières, Marc André Bernier, Pierre Hébert, Charlène Deharbe, Hervé Guay, Swann Paradis, Nova Doyon et Yvan Lamonde. Pour plus de détails, veuillez consulter le programme complet de la journée ci-dessous.

PROGRAMME

JOUR 1 – JEUDI 7 AVRIL 2022

Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine (95, rue Ozias-Leduc, Sherbrooke)

8 h 45 – 9 h
Ouverture

Séance 1
Présidence : Marc André Bernier (Université du Québec à Trois-Rivi`ères)

9 h – 9 h 35
Micheline Cambron (Université de Montréal)
« L’ingénu de Voltaire. Préjugés et métissages culturels entre Huronnie, Angleterre, Nouvelle-France, Basse-Bretagne et Versailles »

9 h 35 – 10 h 30
Jacques G. Ruelland
« Les épigones québécois de Voltaire et leur influence sur le développement actuel d’une culture laïque francophone au Québec »

10 h 10 – 10 h 30
Pause

Séance 2
Présidence `: Nicholas Dion (Université de Sherbrooke)

10 h 30 – 11 h 05
Sébastien Drouin (Université de Toronto)
« Antiphilosophie et antivoltairianisme chez Joseph-Octave Plessis et Ignace Bourget »

11 h 05 à 11 h 40
Joël Castonguay-Bélanger (Université de la Colombie-Britannique)
« Le centenaire de Voltaire dans la presse canadienne »

11 h 40 à 13 h 30
Dîner

Séance 3
Présidence : Patrick Snyder (Université de Sherbrooke)

13 h 30 à 14 h 05
Claude La Charité (Université du Québec à Rimouski)
« Louis Fréchette, « Sous la statue de Voltaire » »

14 h 05 à 14 h 40
Hans-Jürgen Lüsebrink (Universität des Saarlandes)
« Libéralisme radical, laïcité et héritage des Lumières au Québec à la fin du XIXe siècle – le rôle précurseur de Paul-Marc Sauvalle et d’Aristide Filiatreault, journalistes et intellectuels »

Séance 4
Présidence : Mathieu Fortin (Séminaire de Sherbrooke)

15 h à 15 h 35
Bernard Andrès (Université du Québec à Montréal)
« Honoré Beaugrand (1846-1906) et l’émancipation maçonnique du Québec »

15 h 35 à 16 h 10
Julien Vallières (Laboratoire d’analyse des discours et récits collectifs, Université McGill)
« L’influence de Rousseau au Canada : examen du discours de réception à Montréal (1900-1920) »

JOUR 2 – VENDREDI 8 AVRIL 2022

Séminaire de Sherbrooke (195, rue Marquette)

Séance 5
Présidence : Sophie Abdela (Université de Sherbrooke)

9 h à 9 h 35
Marc André Bernier (Université du Québec à Trois-Rivi« `eres)
« Histoire-science et art du récit chez Marcel Trudel »

9 h 35 à 10 h 10
Pierre Hébert (Université de Sherbrooke)
« Une censure en crise : le Voltaire « post-Trudel », 1945-1960 »

10 h 10 à 10 h 30
Pause

Séance 6
Présidence : Mélinda Caron (TÉLUQ)

10 h 30 à 11 h 05
Charlène Deharbe et Hervé Guay (Université du Québec à Trois-Rivières)
« Voltaire sur les planches : l’adaptation théâtrale de Candide par Antoine Laprise »

11 h 05 à 12 h
Swann Paradis (York University, Glendon College)
« Que sont devenus Les bâtards de Voltaire… au Québec trente ans plus tard en temps de pandémie ? »

12 h à 13 h 30
Dîner et assemblée générale annuelle de l’AQÉI

Séance 7
Présidence : Louise Bienvenue (Université de Sherbrooke)

13 h 30 à 14 h 05
Nova Doyon (Cégep de Saint-Laurent)
« La question de la liberté académique et des nouvelles sensibilités »

14 h 05 à 14 h 40
Yvan Lamonde (Université McGill)
« La marche à la laïcité au Québec (1837-2022) »

15 h
Lancement de cinq ouvrages en études québécoises
Entrée gratuite, mais inscription obligatoire : Marie-Pier.Luneau@USherbrooke.ca

  • Pierre Hébert, Bernard Andrès et Alex Gagnon, Atlas littéraire du Québec, Fides
  • Adrien Rannaud, La révolution du magazine au Québec. Poétique historique de « La revue moderne », Nota bene
  • Marie-Pier Luneau et Jean-Philippe Warren, L’amour comme un roman. Le roman sentimental au Québec, d’hier à aujourd’hui, Presses de l’Université de Montréal
  • Stéphanie Bernier et Pierre Hébert, La correspondance entre Louis Dantin et la « jeunesse littéraire » des années 1930 », Presses de l’Université Laval
  • Stéphanie Bernier, Marie-Pier Luneau et Pierre Rajotte, Liberté et contraintes dans la littérature québécoise. Mélanges offerts en hommage aux travaux de Pierre Hébert, Presses de l’Université de Montréal

Journées d’étude « Les années 1920 au Québec. Reconfiguration de l’espace culturel et nouvelles modélisations littéraires, artistiques et médiatiques »

C’est avec plaisir que nous vous invitons aux 60e journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI. Intitulé « Les années 1920 au Québec. Reconfiguration de l’espace culturel et nouvelles modélisations littéraires, artistiques et médiatiques » et organisé par Stéphanie Bernier (CRILCQ/U. de Montréal), Vanessa Blais-Tremblay (CRILCQ/UQAM), Caroline Loranger (CRILCQ/UQAM) et Adrien Rannaud (GRÉLQ/U. de Toronto), l’événement co-modal aura lieu à la salle C-3061 (Carrefour des arts et des sciences) de l’Université de Montréal et en ligne sur la plateforme Zoom. En remplissant ce formulaire, vous recevrez le lien afin de vous connecter sur Zoom.

Nous vous convions à venir entendre les communications d’Harold Bérubé, Emmanuel Bernier, Pierre Hébert, Dominique Garand, Hélène Destrempes, Caroline Loranger, Adrien Rannaud, Micheline Cambron, Lorne Huston, Michel Lacroix, Lucie Robert, Jean-Marc Larrue, Jean Morency et Sandria P. Bouliane. Adrien Rannaud s’entretiendra également avec Dominic Dagenais. Pour plus de détails, veuillez consulter le programme complet de la journée ci-dessous.

PROGRAMME

JOUR 1 – JEUDI 10 MARS

9h-9h30
Mot de bienvenue

9h30-10h30
Séance 1 – Une modernité médiatique et urbaine
Présidence : Mathieu Arsenault, Université de Montréal

Harold Bérubé, GRÉLQ/Université de Sherbrooke
« La presse montréalaise à grand tirage dans les années 1920 : une modernité urbaine assumée »

Emmanuel Bernier, Université Laval
« La subjectivité dans la critique musicale canadienne-française des années 1920 »

10h30-11h
Pause

11h-12h30
Séance 2 – Figures de francs-tireurs et de polémistes
Présidence : Martine-Emmanuelle Lapointe, CRILCQ/Université de Montréal

Pierre Hébert, GRÉLQ/Université de Sherbrooke
« “Nous avions des poètes comme […] Chopin, Morin et d’autres, et je n’en avais rien su !” : ce que Louis Dantin doit à Olivar Asselin (1920-1924) »

Dominique Garand, CRILCQ/Université du Québec à Montréal
« Maturation de la parole polémique : Grignon, Harvey et Circé-Côté »

Hélène Destrempes, Université de Moncton
« Émancipation intellectuelle et formation scientifique dans les essais du Frère Marie-Victorin »

12h30-14h
Repas

14h-15h
Séance 3 – Fictions médiatiques : le cas de la radio et du magazine
Présidence : Harold Bérubé, GRÉLQ/Université de Sherbrooke

Caroline Loranger, CRILCQ/Université du Québec à Montréal
« “Et on rit de plus en plus jusqu’à la pointe de Gaspé!” : les premiers sketchs radiophoniques »

Adrien Rannaud, GRÉLQ/Université de Toronto
« Fictions, culture moyenne et magazines dans les années 1920 »

15h-15h30
Pause

15h30-17h
Grossières indécences : pratiques culturelles homosexuelles à Montréal, 1900-1929. Entretien avec Dominic Dagenais
Animation : Adrien Rannaud, GRÉLQ/Université de Toronto

17h Verre de l’amitié

JOUR 2 – VENDREDI 11 MARS

9h-10h30
Séance 4 – Les années 1920 en réseaux
Présidence : Stéphanie Bernier, CRILCQ/Université de Montréal

Micheline Cambron, CRILCQ/Université de Montréal
« Les années 1920 et la vie culturelle estudiantine montréalaise »

Lorne Huston, CRILCQ/Collège Édouard-Montpetit
« Hommes de lettres et amateurs d’art : la crise d’un modèle culturel aux années 1920 »

Michel Lacroix, CRILCQ/Université du Québec à Montréal
« Une improbable sororité : Michelle Le Normand et les écrivaines des années 1920 »

10h30-11h
Pause

11h-12h
Séance 5 – Le théâtre des années 1920 : des essais à transformer
Présidence : Élisabeth Nardout-Lafarge, CRILCQ/Université de Montréal

Lucie Robert, CRILCQ/Université du Québec à Montréal
« Les petits théâtres d’essai »

Jean-Marc Larrue, CRILCQ/Université de Montréal
« Révélations daoustiennes »

12h-13h30
Repas

13h30-14h30
Séance 6 – Voix et images américaines
Présidence : Chantal Savoie, CRILCQ/Université du Québec à Montréal

Jean Morency, Université de Moncton
« Trois récits de voyage aux États-Unis. Portraits d’une autre Amérique »

Sandria P. Bouliane, CRILCQ/Université Laval
« Samedi, folklore canadien et orchestre Chicago : musiquer ensemble, le cas de Millard G. Thomas et le Famous Chicago Novelty Orchestra au Québec, 1918-1928 »

14h30-15h
Mot de clôture

Les organisatrices et organisateur souhaitent remercier chaleureusement les institutions et regroupements suivants :
Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ)
Association québécoise pour l’étude de l’imprimé (AQÉI)
Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ)
Université de Montréal – Département des littératures de langue française et Faculté des Arts et sciences

Pour plus d’informations : aqei@live.ca.
Conception graphique : Maryne Bélanger